Environnement

La Réunion: des essais de lâchers de moustiques par drone en cours

La Réunion se met aussi au lâcher de moustiques stériles. Dans le cadre de la lutte contre les nuisibles, des essais pilotes de lâchers de moustiques au sol et par drone sont actuellement en cours dans la commune de Saint-Joseph.  L’objectif : réduire la population du vecteur de la dengue (qui fait des ravages depuis le début de l’année) et du ckikungunya.

Une mesure qui tombe à pic

Une mesure contre le moustique tigre, la Réunion en avait vraiment besoin. Depuis le début de l’année, l’île compte plus de 26.300 cas de dengue dont 14 décès. Rien qu’entre le 14 et 20 juin, l’île a enregistré presque 1000 cas. Certes, les chiffres sont en baisse mais les autorités réunionnaises ne veulent pas relâcher les efforts parce que le virus reste encore actif sur tout le territoire. Il était donc plus que normal de renforcer la lutte contre le moustique tigre, principal vecteur de la maladie.

Une mesure de lutte supplémentaire

L’IRD a déjà mis en place de nombreux dispositifs pour lutter contre la propagation des moustiques, notamment le moustique tigre et des maladies qu’il véhicule.  L’objectif, pour le moment, ce n’est pas d’éliminer ce dangereux prédateur de toute la Réunion, mais de limiter sa prolifération dans une zone bien limitée : la commune de Saint-Joseph.

Mais pourquoi avoir ciblé cette zone ? Parce que les Aedes aegypti, alias les moustiques tigres, y sont isolés, comme l’explique Jérémy Bouyer, coordinateur du projet. En ciblant cette zone précisément, il y a de fortes chances d’arriver à éliminer toute la population localement.

Cette action localisée n’est qu’une phase test. Une fois cette phase test finie, le bilan du projet sera fait auprès des différents acteurs de cette lutte anti-moustique dont notamment l’IRD, la FAO-AIEA Insect Pest Control, INRAE, l’Université de Strasbourg, l’Université de Montpellier, mais aussi l’Université de Manitoba et la Tragsa Espagne. Si le bilan est concluant, on peut envisager un déploiement du dispositif dans toute la Réunion.

Cette technique de l’insecte stérile, qu’est-ce que c’est ?

Cette technique est assez complexe. D’ailleurs, elle est utilisée dans d’autres pays comme le Brésil ou les Etats-Unis. Mais comment ça fonctionne ? Des moustiques mâles sont d’abord stérilisés par irradiation. Pour ça, on utilise un biocide : le pyriproxyfène. Il s’agit d’un agent régulateur de croissance qui va stopper le cycle de développement des moustiques. Les moustiques mâles, une fois lâchés dans la nature, vont transmettre ce biocide aux femelles par un simple contact ou par l’accouplement. C’est sans danger pour l’homme ? On n’utilise qu’une très petite quantité de pyriproxyfène pour ce procédé, insuffisante pour avoir une quelconque incidence sur les êtres humains.

Vous l’aurez compris, cette nouvelle lutte consiste à contrôler les naissances pour réduire petit à petit la population de moustiques. Mais éradiquer les moustiques n’aura aucune incidence sur l’écosystème ? On vous répond dans cet article.

D’où proviennent les moustiques lâchés ?

Il ne s’agit pas ici d’une espèce lambda qu’on achète au kilo. Ce sont des moustiques mâles de souche réunionnaise qui ont été traités au laboratoire FAO-AIEA en Autriche qui sont lâchés dans l’île de la Réunion.  Toutes les normes européennes concernant l’utilisation de drones ont été respectées pour le lancement de ce projet. Le drone qui libère les moustiques est piloté par une personne agréée et certifiée. Les lancers ont été possibles grâce à une demande d’autorisation auprès de la Direction de l’Aviation Civile Océan Indien.

Des essais pilotes déjà entamés d’avril à août

Ce lâcher de moustiques n’en est pas à son premier vol d’essai. Des essais pilotes ont été faits, du mois d’avril au mois d’août. Ça s’est fait en deux phases : en avril, 10000 moustiques mâles ont été lâchés dans la nature, une fois par semaine pendant six semaines. L’objectif : évaluer leur temps de survie et voir leur compatibilité sexuelles avec les moustiques sauvages.

Deux modes de lâcher ont été testés au cours de ces phases tests : au sol et par drône. L’objectif est de voir quelle technique est plus intéressante pour entamer la phase deux : le lâcher de 50.000 mâles par semaine.

Mais les riverains n’ont pas été laissés pour compte dans ce projet. Des staffs du Cirad et de la mairie Saint-Joseph ont fait du porte-à-porte auprès de 200 foyers deux semaines avant le lancement du projet. L’objectif: les informer sur le processus, les raisons ainsi que les conséquences de cette action. Les riverains ont pu poser les questions qui les taraudent sur le projet.

Une première dans son domaine

Cette nouvelle mesure a été prise dans le cadre des projets ERC (European Research Council)  Revolinc et Mosquarel. L’objectif est de donner un coup de pouce aux méthodes de lutte anti-nuisibles déjà mises en place par l’IRD. Il faut savoir que c’est la première fois que la Technique de l’Insecte Stérile est testée et utilisée dans une zone urbaine.

Des mesures qui ne suffisent pas

Certes, les autorités mettent tout en œuvre pour se débarrasser (ou du moins essayer) du moustique tigre et de la dengue. Mais tout le monde est concerné par cette lutte et se doit donc de participer, ne serait-ce que pour se protéger soi-même.

Une protection individuelle

Un petit centimètre de peau à découvert et voici les moustiques prêts à l’assaut. C’est normal avec les températures qui montent. Mais ça multiplie aussi le risque de se faire piquer et d’attraper la dengue. Les autorités appellent donc les habitants à toujours bien se couvrir, mettre des anches langues et des pantalons pour sortir pour éviter d’attirer les moustiques.

Mais ça ne suffit pas. Les produits anti-moustiques doivent être vos alliés pendant vos sorties pour ne pas vous faire piquer. Enduisez-vous d’une bonne couche de lotion ou de spray anti-moustique pour les éloigner. Attention, utiliser ce genre de produits sur les plus petits n’est pas très conseillé. Ils sont généralement à base d’huiles essentielles qui ne conviennent pas aux moins de trois ans. Renseignez-vous auprès de votre pharmacien, il peut vous rediriger vers un produit plus adapté aux enfants.

Une protection plus étendue

Se protéger soi-même lorsqu’on sort, c’est bien. Mais les moustiques ne nous lâchent pas, même dans ce cocon et ce havre de paix qu’est notre chez nous. Il existe pas mal de moyens de se protéger comme ces fameuses plantes anti-moustiques à planter en pot ou en terre dans son jardin. N’oublions pas les gadgets anti-moustiques (lampes UV, appli ultrasons etc) qu’on trouve un peu partout sur le marché. Mais est-ce vraiment efficace ? A voir dans cet article.

Mais la meilleure façon de se protéger chez soi, ça reste la moustiquaire. Certes, vous avez cette moustiquaire suspendue au-dessus du lit, pas forcément esthétique, qui ne vous protège que pendant votre sommeil. Mais on vous parle de moustiquaires à installer sur les portes et les fenêtres. Des moustiquaires qui vous évitent de vous barricader chez vous et d’ouvrir enfin toutes les fenêtres pour ne pas finir étouffé.

Tranquilisafe

Tranquilisafe propose un large choix de dimensions de moustiquaires ajustables. En quoi c’est intéressant ? Ça vous évite de faire appel à un professionnel ou de faire appel au bricoleur qui sommeille en vous (qui peut-être n’existe pas). Ici, pas besoin de tout l’attirail de pro. Une paire de ciseaux et un mètre suffisent amplement. Il vous suffit de suivre la vidéo ici.

L’avantage avec la moustiquaire Tranquilisafe, c’est que vous n’avez plus à vous lever à chaque fois pour vérifier si la moustiquaire est bien fermée. Nous avons conçu un système d’aimant qui permet à la moustiquaire de s’ouvrir et se refermer hermétiquement à chaque passage. Si votre porte est équipée d’une chatière, aucun souci avec nos moustiquaires. Relevez le bas et fixez avec le scratch et le tour est joué !

Mais la moustiquaire Tranquilisafe, ce n’est pas que pour les portes et les fenêtres. Nous faisons également des moustiquaires ajustables pour baies vitrées et nous sommes les seuls à le faire. Si vous ne trouvez pas les dimensions que vous cherchez, ou si vous avez besoin d’une moustiquaire spécifique, notre équipe de couturières de l’atelier de couture de l’Esat de Gap conçoit pour vous des moustiquaires sur-mesure.

Bref, la Réunion renforce la lutte anti-moustique avec ces lâchers de moustiques stériles. Cet essai laisse envisager un déploiement à grande échelle. Mais avec la dengue qui reste présente, une protection en plus ne serait pas de refus. Découvrez dès maintenant toutes nos moustiquaires ajustables et aussi sur-mesure. 

 

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